Datacenters : vers des installations sous-marines ?

Datacenters : vers des installations sous-marines ?

[Décryptage - Développement durable]

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Le refroidissement est l’un des problèmes majeurs auxquels sont confrontées les plateformes de serveurs informatiques les plus puissantes. Pour réduire à la fois le bilan énergétique et le coût financier du processus de refroidissement, les opérateurs à grande échelle ont entrepris d’installer leurs centres de données dans les pays à climat froid. Mais cette solution ne comporte pas que des avantages.

Quoique réduits par rapport à ceux nécessaires dans les environnements plus chauds, les besoins électriques liés au refroidissement demeurent en effet élevés en région froide. Ces parcs de serveurs, généralement éloignés des utilisateurs, affichent par ailleurs des délais de latence (temps de réponse des applications informatiques sollicitées) plus longs que lorsqu’ils sont installés à proximité des métropoles. Enfin, même réutilisée dans des circuits de chauffage urbain, la chaleur dissipée par le fonctionnement des serveurs est imparfaitement recyclée.

Pour apporter des solutions à ces trois handicaps des datacenters en région froide, de nouvelles expériences sont tentées en milieu sous-marin. Ainsi, Microsoft a lancé un programme expérimental d’immersion d’un datacenter au large de l’Ecosse. Le besoin en électricité induit par le refroidissement est réduit de 95% par rapport à une installation classique en région tempérée et demeure notablement plus faible que celui constaté sur terre en région froide. Ce besoin est couvert à 100% par une production éolienne offshore voisine. La chaleur dégagée, elle est utilisée pour produire – selon des techniques en usage dans les sous-marins – de l’électricité à destination de l’habitat côtier. Quant au délai de latence, il est réduit du fait du rapprochement des réseaux Internet à haut débit. La maintenance des équipements est revanche évidemment plus complexe que sur terre.

L’expérience n’est actuellement conduite qu’à petite échelle sur une plateforme d’une puissance électrique de 0,5 MW, loin des quelque 100 MW des gros datacenters. Mais si ses résultats se révèlent positifs, elle pourrait ouvrir de nouvelles perspectives au déploiement des grands centres de serveurs.
 

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