50 ans après les JO de 1968 : Grenoble, une ville toujours olympique

JO de 1968 : Grenoble, une ville toujours olympique

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Des JO d’hiver d’Albertville en 1992, il demeure une halle olympique transformée en salle de spectacle, une route à quatre voies jusqu’à Moûtiers, des infrastructures ferroviaires, une piste de bobsleigh à La Plagne, un tremplin de saut à Courchevel… et le souvenir d’une dette que la commune a mis quinze ans à rembourser.

A l’heure où l’on célèbre leur cinquantenaire, l’héritage des Jeux olympiques d’hiver de Grenoble paraît plus durable.

La capitale du Dauphiné conserve, dans son urbanisme, une trace forte des JO de février 1968. Gare, aéroport, mairie, hôtel de police, maison de la culture : tous ont été reconstruits ou réaménagés à l’occasion des jeux. Le village olympique a été reconverti en logements. Le déploiement du campus universitaire rassemblant l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur de Grenoble – une première en France – a été accéléré. Dans les stations de montagne voisines, certaines installations hôtelières et sportives remontent à 1968.

La ville de Grenoble a surtout renforcé à l’occasion des JO une image de modernité qu’elle a conservée depuis.

Lorsque le skieur Léo Lacroix prête serment le 6 février 1968 en présence du général de Gaulle, la municipalité grenobloise est à l’avant-garde de la démocratie participative. Sous l’impulsion de son maire, Hubert Dubedout (1922-1986), elle est pionnière dans la création des Groupes d’action municipale (GAM), des structures visant à impliquer le monde associatif et syndical dans les choix culturels et sociaux locaux. Cette politique transpartisane novatrice, confortée par l’élection de Pierre Mendès France dans la 2ème circonscription de l’Isère aux législatives de 1967, donne à Grenoble une forte notoriété à la veille des Jeux olympiques.

La retransmission télévisée des JO, pour la première fois en couleur, et les bonnes performances de l’équipe de France, autour de Jean-Claude Killy, consolident la visibilité nationale et internationale de d’une ville qui cumule les avantages urbains et les plaisirs de la montagne. Avec une réputation désormais à la fois universitaire et sportive, Grenoble séduit étudiants et chercheurs.

Sous l’impulsion de Louis Néel, prix Nobel de physique et directeur de l’Institut polytechnique de Grenoble, la ZIRST, l’un des premiers parcs technologiques français avec celui de Sophia-Antipolis, est créée à Meylan, dans l’agglomération grenobloise, en 1971. Désormais dénommée Infovallée, cette technopole est aujourd’hui encore une vitrine de la French Tech. Un demi-siècle après les Jeux olympiques de 1968, l’esprit de compétition reste présent dans la vallée de l’Isère.
 

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