Selon l’étude KPMG-Le Moniteur sur les entreprises du BTP et la transformation numérique, ces dernières ont compris que, plutôt que de se voir imposer la transformation numérique par leur écosystème, il valait mieux l’anticiper et la maîtriser. Elles sont clairvoyantes sur les actions à engager en matière de choix d’outils (priorité est clairement donnée au BIM et à la numérisation des documents) et surtout de formation de leurs équipes. Ce dernier point apparaît comme un des enjeux clés de leur transformation numérique.

Les bénéfices attendus de cette digitalisation progressive de l’entreprise sont avant tout d’ordre commerciaux (image et qualité de services) avant d’être financiers (rentabilité) et opérationnels (simplification de la gestion des projets). Peu de répondants font encore le lien entre nouvelles technologies et la sécurité au travail mais nul doute que petit à petit ce sujet va également faire partie des incitations à leur adoption.

Ces grandes tendances, se retrouvent également lorsque l’on centre le débat sur le BIM. L’amélioration de la qualité des travaux ressort comme étant l’atout majeur de la maquette numérique. Cette dernière doit également leur permettre d’accélérer la réalisation des projets, de mieux respecter les délais et les budgets, autant de critères financiers qui devraient amplifier son développement au sein des entreprises interrogées.

Parmi les obstacles à franchir pour réussir leur digitalisation, les entreprises redoutent en premier lieu de ne pas avoir les moyens financiers pour investir dans de nouveaux outils numériques. Beaucoup d’entre elles ne perçoivent pas bien encore les retours de tels investissements. L’autre questionnement majeur est lié à leurs équipes dont elles mesurent la faible capacité aux changements et l’absolu besoin de formation. A ce titre, et c’est à cela que l’on mesure leur degré de maturité par rapport à la transformation numérique, 60% d’entre elles ont déjà initié leurs salariés aux nouvelles technologies et 25% prévoient de le faire. En revanche, il est encore trop tôt (probablement en raison de leur taille et de l’investissement que cela nécessite) d’intégrer au sein de leur organisation une ou plusieurs ressources dédiées à la digitalisation.