Les bourses Fulbright : au cœur de la coopération culturelle américaine

Les bourses Fulbright

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Que possèdent en commun J.-M. G. Le Clézio, Muhammad Yunus, Joseph Stiglitz, Henry Kissinger, Linus Pauling, Juan Manuel Santos et John Steinbeck ? Tous ont reçu le prix Nobel, et même deux fois dans le cas de Pauling – chimie en 1954 et paix en 1962. Mais ce n’est pas leur seul point commun. Chacun a en effet été préalablement bénéficiaire d’une bourse Fulbright.

Lancé en 1946 à l’initiative du sénateur de l’Arkansas J. William Fulbright (1905-1995), le programme qui porte son nom est un système de bourses d’étude destiné à favoriser les échanges culturels et universitaires entre les Etats-Unis et le reste du monde.

D’abord limités aux pays occidentaux, les échanges se sont élargis dès le début des années 60 aux pays d’Europe de l’Est et à l’URSS, puis en 1979 à la Chine. Aujourd’hui, le programme Fulbright réunit les Etats-Unis et 140 pays dans le monde.

Financé pour moitié par le budget américain et pour moitié par l’ensemble des Etats partenaires, le programme Fulbright permet aujourd’hui à quelque 4000 étudiants non-américains de poursuivre leurs études aux Etats-Unis et à autant de jeunes Américains d’étudier à l’étranger. Depuis leur création, les bourses Fulbright ont financé les études de 250 000 personnes (40% de nationalité américaine, 60% non originaires des Etats-Unis). En France, ce sont près de 20 000 personnes (12 000 ressortissants français et 8 000 américains) qui ont bénéficié des financements Fulbright depuis la création du programme franco-américain en 1948.

Selon ses statuts, « le programme Fulbright vise à soutenir des projets portés par des individus ayant à cœur d’œuvrer au rapprochement entre le peuple américain et les peuples des autres pays. Excellence, ouverture, service sont ses trois maîtres-mots. » Outre le payement de leur études, les bénéficiaires profitent du prestige international du label Fulbright et d’un réseau actif d’alumni.

Les candidats sont sélectionnés dans chaque pays selon des critères voisins de ceux des meilleures universités américaines, par des commissions réunissant l’ambassade américaine et les pouvoirs publics locaux. A en juger par les 54 boursiers Fulbright ayant reçu le prix Nobel, les 82 ayant reçu le prix Pulitzer et les 33 devenus chefs d’Etat ou de gouvernement, ce processus de sélection paraît ne pas manquer de discernement.
 

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